La femme pantalon

Ah !
Se matérialiser
Dans les années cinquante
Ah !
Du regard, se régaler
Sous les jupes des femmes
Qui lentement, passent, sous une soupente
A la transparence indécente
Heureuse époque du bas nylon
Qui torchait l'onanisme sans façon
Sensuelles années du soutien-gorge pointu
Qui crevait les yeux des malotrus
La femme marchant sur ses talons
Hantait les rêves du troufion
Et toujours l'espoir que souffle le vent
Pour les jupes plissées relevées, du fantasme dément
Ah !
Se matérialiser
Dans les années cinquante
Et se repaître des dessous coquins
Pour s'en faire des tas de câlins
Ah !
Être un oeil géant
Presque rond, comme la Terre
Pour être en même temps
Sous les jupes de toutes les mères
Sous les jupes de toutes les commères
Sous les jupes de toutes les demoiselles
Sous les jupes de toutes les jouvencelles
Mais déjà maintenant
C'est la femme pantalon
Rien à voir, tout est bidon
C'est sans chaleur
C'est sans saveur
Comme l'homme pantalon
Comme l'homme militaire
La femme se veut compétition
La femme se veut autoritaire
Pourtant, c'est si capiteux, la féminité
Cependant
C'est si joyeux, la sensualité
Et même si tout est costume
Et même si tout est coutume
La masculinité, c'est toujours l'austérité
La féminité, c'est le rêve toujours réitéré
Et si l'imaginaire érotique est pervers
Alors le sont tous, les hommes de la planète Terre


Patrice Faubert ( 1974 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "